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Spoliation française à Jérusalem 

Paru le 20 février 2022  

aux Editions Baudelaire

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Enquête historique
En 2020, de l’ancien empire colonial français, il ne reste que quelques îlots perdus parmi les océans. Il est aussi en Israël, à Jérusalem, quelques endroits sur lesquels flotte encore fièrement le drapeau français, là où la France s’enorgueillit de posséder un « Domaine National Français en Terre Sainte », un patrimoine résiduel datant de l’empire ottoman.  

Après le roman historique que Haïm Berkovits a consacré au Tombeau des Rois en 2018, il nous livre  dans ce nouvel ouvrage l’intégralité de l’enquête palpitante menée vingt ans durant à travers le monde, à Paris, à Jérusalem et à Istanbul, des caves du Musée du Louvre aux archives diplomatiques de Nantes.

Haïm Berkovits,  est né en 1972 et réside à Jérusalem. Il se passionne depuis son plus jeune âge pour l’histoire et plus précisément par celle du peuple Juif. Conférencier, journaliste et chroniqueur  son parcours professionnel en Israël l’a définitivement convaincu que le patrimoine extraordinaire d’Israël et de Jérusalem, dans lequel chaque pierre parle, valait tous ces combats afin de lui reconnaître son exception attitrée et sa grandeur. A l’heure où certains hommes politiques viennent nier, avec un incroyable aplomb, le lien éternel qui lie Jérusalem au peuple juif, il était temps pour Haïm Berkovits de venir défendre, réclamer et raconter ce patrimoine.

Début du premier chapitre 

Grâce à l’homme de Jérusalem, j’entendis parler pour la première fois du quartier de Shimon-ha -Tsadik (Simon le Juste), plus couramment appelé Sheikh Jarrah, un quartier dont je ne soupçonnais pas à quel point il était l’épicentre de la lutte pour la souveraineté juive à Jérusalem.

Ce quartier de Jérusalem est aujourd’hui considéré à tort comme principalement arabe des seuls faits de sa localisation, dans la partie Est de la ville, et de son nom, celui d’un médecin arabe dont la tombe est située dans la voisinage. Bien évidemment, l’histoire est beaucoup plus ancienne pour les Juifs, car c’est dans ce quartier que se trouve la tombe de Shimon-ha-Tsadik et c’est pour et autour de ce haut lieu sacré du judaïsme que le quartier moderne de Shimon-ha-Tsadik fut fondé dans les années 1865, comme pour instaurer un pèlerinage permanent. Conçu en deux parties, Shimon-ha-Tsadik d’une part et Nahalat-Shimon d’autre part, il a été construit par des Juifs séfarades et yéménites. Quelques années après, il fut progressivement investi par l’élite musulmane, en particulier par les Al-Husseini, une grande famille musulmane implantée à Jérusalem depuis le début du XIXème siècle, dont certains membres ont été très influents localement et internationalement, parmi eux le redoutable Muhammed Amin Al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem et son exubérante arrière petite nièce Leïla Shahid, également petite-fille d’un maire arabe de Jérusalem. La fille de Sirine Husseini Shahid fut déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France de 1994 à 2005 puis ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne, de la Belgique et du Luxembourg de 2005 à 2015. Elle, qui dans sa jeunesse, posa fièrement devant l’objectif en keffieh et en arme, devint la « passionnaria » palestinienne, la lady proche-orientale au brushing et à la manucure impeccables, présentable dans le monde feutré de la diplomatie internationale, avec son verbe haut ponctué de r roulé, biberonnée de propagande arabe, l’atout charme du mensonge palestinien, encore sur les routes de France avec un certain succès pour servir sa cause.

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